Histoire du village

La commune de Dargnies se situe en hauteur de la vallée de la Bresle, au nord de Beauchamps, dans le Vimeu industriel.

Par la route, le village se trouve à 8 km de Gamaches, 27 km d’Abbeville et 65 km d’Amiens, chef-lieu du département.

 DARGNIES
DÉRGNY
(Somme)

D’argent à trois fasces d’azur.

Histoire:

La commune a relevé officiellement les armes de la famille De Dargnies, sur proposition de François Danzel d’Aumont (d’Aigneville) et d’Armel Depoilly (de Dargnies, dit AD d’Dérgny), tous deux membres de la Société d’émulation historique et littéraire d’Abbeville, pour figurer à l’Armorial de la Somme publié en 1972 par le Conseil général de la Somme. Ce blason “d’argent à trois fasces d’azur“, très utilisé, rappelle que la seigneurie de Dargnies fut tenue, aux XIIIe et XIVe siècles, par la famille de Dargnies. Le premier seigneur du nom connu fut, d’après Belleval (Fiefs et seigneuries du Vimeu, 1862) Bernard de Dargnies, chevalier, vivant en 1211. Le dernier du nom fut Jean de Dargnies dont la fille, Jeanne de Dargnies, vivant en 1370, épousa le chevalier Jean Bournel. Le blason des De Dargnies est connu notamment par le sceau de Guillaume de Dargnies, qui était appendu à un titre de 1246 de l’abbaye du Lieu-Dieu à Beauchamps, près de Dargnies (Belleval, Les sceaux du Ponthieu, 1896). Belleval cite aussi le sceau de Jean de Dargnies, chevalier, orné lui aussi d’un blason à trois fasces, appendu à une quittance de gages de 1338.
(Jacques Dulphy)

Jusqu’au XIV e siècle, le village est divisé en deux fiefs : Dargnies et Cornehotte. À partir de 1337, les deux seigneuries sont regroupées sous Jean de Dargnies, chevalier banneret. Par alliance, en 1370, le fief passe à la famille Bournel.

 

Personnalités liées à la commune

  • Armel Depoilly (1901-1988), conteur et poète picardisant, décoré des Palmes académiques, né à Dargnies. Une rue du village porte son nom11.
  • Guy Hernas (1934-1998), footballeur français, est né et mort à Dargnies.

Eglise Saint Wandrille

Historique 

L’ancienne église paroissiale et l’ancien cimetière de Dargnies sont représentés sur le cadastre napoléonien levé en 1825. L’église présentait un plan allongé et un chevet polygonal, orienté à l’est. Une aquarelle d’Oswald Macqueron (1853), conservée à la bibliothèque municipale d’Abbeville, permet d’identifier un édifice construit en calcaire et couvert d’ardoises, un chevet polygonal plus haut que la nef, éclairée par de petites ouvertures cintrées, et un clocher surmontant le pignon occidental. On peut remarquer également la présence d’un mur de briques, qui sépare le cimetière et le jardin de l’ancien presbytère, de la place publique et de la mare communale.

Darsy (1858) signale la présence de silex taillé et de tuf, dans les parties basses et les murs de la nef et d’un portail en tuf, qu’il date du 13e siècle, d’une nef, faiblement éclairée par quatre baies cintrées, et d’un chœur plus élevé, qu’il date du 15e siècle.

Les sources conservées aux archives départementales (série O) indiquent que la reconstruction de l’église de Dargnies commence par une première campagne, réalisée sur des plans de l’architecte Coulombel, dressés en novembre 1859. Le plan figure une église de style néogothique, avec un chevet polygonal et une nef à cinq travées, enfin un clocher en façade. Il prévoit la possibilité de construire deux sacristies, au nord et au sud du chœur.

L’église est reconstruite au même emplacement mais désorientée. Le chœur, reconstruit à l’ouest, et la nef sont achevés en 1863. Le dessin de L. Gillard, en 1866, représente l’église après la reconstruction du chœur et de la nef. Le plan d’extension du cimetière de 1871 montre que l’ancien chœur est conservé et qu’un clocher provisoire est élevé au milieu du cimetière.

En 1877, l’architecte François Céleste Massenot dessine des plans pour la construction des deux travées au bas de la nef et du clocher, qui seront approuvés par le Conseil municipal en 1882. L’ancien chœur est démoli pour permettre l’achèvement de l’église, inaugurée en 1883, comme l’indique la plaque fixée sur le clocher (ill.).

Les plans du beffroi sont commandés par la Fabrique à l’architecte amiénois Henry Antoine, en 1885.

En 1906, le clocher est équipé d’une horloge fabriquée par l’horloger Haudelaine d’Escarbotin.

La toiture de l’église est endommagée lors des bombardements en septembre 1940.

Le cimetière fait l’objet d’un projet d’extension, du côté de la place du village, en 1871, puis d’un plan d’aménagement, en 1878 (ill.), avant son déplacement en 1901. C’est sur son emplacement qu’a été élevé le monument aux morts.